Depuis quelques années, les constructeurs de voitures « traditionnels » (Volkswagen, Stellantis…) communiquent sur la création de gigafactories en Europe. Le but est de localiser la fabrication des batteries nécessaires à leurs véhicules électriques.

En effet, ces gigafactories sont des lieux d’assemblage de matières qui proviennent, à ce jour, de pays lointains. Ainsi, le lithium parcourt entre 30 et 50.000 km avant d’arriver dans les batteries.

Par conséquent, la fabrication locale (en circuit court), nécessite la création d’une filière allant de l’extraction minière, au recyclage des minerais en Europe.

 

Cette filière nous permettra de :

– veiller au respect des normes environnementales

– travailler pour un approvisionnement responsable et diminuer l’impact du recyclage

– sécuriser l’approvisionnement.

 

Plusieurs techniques sont utilisées pour l’extraction du lithium :

– L’excavation, qui a un fort impact écologique et un rendement compris entre 1,5 et 3 %.

– La géothermie (comme la saumure en Alsace), qui est plus écologique. (Cette technique est peu étudiée pour l’instant en Europe)

– La désalinisation de l’eau de mer, très coûteuse.

 

Il existe 27 gisements de lithium exploitables en Europe, dont 6 en France parmi lesquels :

La mine de Beauvoir dans l’Allier (03) est exploitée souterrainement pour le Kaolin nécessaire à la céramique, la fibre de verre, la cosmétique et la pharmacie.

Cela représente un investissement d’un milliard d’€uros. Le but est d’extraire, en plus du kaolin, le lithium contenu dans sa roche. À savoir que la réserve en lithium est estimée à 34.000 tonnes / an sur 25 ans. Ce qui permettrait de fabriquer 700 000 batteries de véhicules électriques pendant au moins 25 ans.

 

Parallèlement à l’extraction minière, des usines pour traiter les matériaux sont créées. Umicore basé en Pologne, en fait partie. L’usine produit des matériaux actifs pour la cathode, organe important des batteries.

Le recyclage est déjà bien organisé par des sociétés telles que Umicore, SNAM et la Sarpi qui atteignent des taux de recyclage compris entre 60 et 75 %.

Il ne nous reste donc plus qu’à réguler le marché automobile en faisant en sorte que chacun adopte la solution de transport adapté à son usage quotidien. Cela revient à ne pas investir dans des SUV avec 500 km d’autonomie pour parcourir les 27 km quotidiens sur une base de 300 jours par an 😉